Colonisation de la martinique
1502 : Christophe Colomb « découvre » la Martinique
Lorsque Christophe Colomb débarque sur l'île, sur la plage du Carbet, lors de son quatrième voyage, le 15 juin 1502, il y rencontre les Caraïbes. Il la baptise, mais rembarque sans laisser de colons sur place. A cette époque, Espagnols et Portugais se partagent le Nouveau Monde, tandis que la France, empêtrée dans de longues guerres, a d'autres chats à fouetter. Les Espagnols tentent bien, à plusieurs reprises, de mettre la main sur les petites Antilles, mais les Caraïbes se montrent très tenaces. Pendant longtemps, seuls quelques navires y font escale pour se ravitailler avant de reprendre la mer, ce qui donne l'occasion aux Caraïbes de faire quelques échanges : cassaves de manioc, fruits et légumes contre pacotille et objets en métal.
Vers 1618, des Français, équipiers du capitaine Fleury, font naufrage près de la Martinique et trouvent refuge sur l'île. Ils y vivent pendant près d'un an, parmi les Caraïbes. A leur retour, ils en parlent avec enthousiasme, suscitant l'intérêt. 1635 : la colonisation en marche
Le 15 septembre 1635, Pierre Belain d'Esnambuc, qui a déjà fait de la colonisation de Saint-Christophe un succès, débarque en Martinique avec une centaine d'hommes expérimentés. Il fait construire hâtivement le Fort Saint-Pierre, ainsi qu'une habitation, et, après seulement deux mois passés sur l'île, retourne à Saint-Christophe. Il charge son successeur, Jacques du Pont, de maintenir la paix avec les Caraïbes.
Le 20 janvier 1637, après la mort de d'Esnambuc, son neveu et héritier, Jacques du Parquet, arrive en Martinique. Il est nommé Lieutenant Général de la Martinique par la Compagnie des Iles d'Amérique,propriétaire de l'île, chargée par le roi de la coloniser et d'en exploiter les richesses.
Petit à petit, une société se forme, composée de deux classes : celle des colons et celle des engagés, presque uniquement des