Comment diminuer les rejets de gaz à effet de serre liés aux activités d’élevage ?
Nous venons de voir que les GES émis par l’élevage est un vrai problème que les agriculteurs doivent prendre en compte dans leur travail. Plusieurs solutions existent, plus ou moins couteuses, plus ou moins efficaces : voici les principales.
A) Les bâtiments
Les bâtiments d’élevage peuvent être gérés de plusieurs façons : caillebotis, litière accumulée, litière quotidienne… Or, certaines conduites émettent plus de GES que d’autres. Le système en litière accumulée est polluant. En effet, la masse des animaux présents sur la litière tasse le fumier et conduit à une asphyxie du milieu et donc à une forte production de méthane. Au contraire, si le fumier est raclé quotidiennement les conditions seront favorables à des phases successives d’aérobiose et d’anaérobiose et ce sera le protoxyde d’azote qui sera libéré. Le stockage du lisier (qui vient du système en caillebotis), libère exclusivement du méthane.
Les solutions proposées sont donc de travailler avec des litières paille que l’on racle quotidiennement : c’est le système le moins libérateur de gaz à effet de serre mais il est très couteux en main d’œuvre.
B) La gestion du troupeau
Plusieurs études montrent que l’alimentation des ruminants influe sur la quantité de méthane qu’ils rejettent. Une alimentation riche en Acide Gras polyinsaturé et en Acide alpha linoléique diminue la formation de méthane dans le rumen pendant la rumination.
Bien sûr, les ruminants étant l’animal le plus polluant au niveau de l’effet de serre, la solution radicale serait de ne plus en élever mais c’est une proposition que bon nombre de citoyen aurait du mal à accepter.
C) La gestion des pratiques culturales
Le fait le plus émetteur de Gaz à effet de serre pour les cultures provient de l’amont de la filière avec la production des engrais. Or, il existe une solution, déjà bien répandue, qui diminue l’utilisation d’engrais azoté : il s’agit des associations