Comment expliquer le sous développement
En 2012, le sous-développement est un fait. Il n’est certainement pas une fatalité à en croire l’émergence de la Chine, du Brésil, de l’Inde etc.
Le sous-développement existe toujours alors que le terme est utilisé pour la première fois par Truman en 1949.
« Il nous faut lancer un nouveau programme qui soit audacieux et qui mette les avantages de notre avance scientifique et de notre progrès industriel au service de l'amélioration et de la croissance des régions sous-développées. Plus de la moitié des gens dans le monde vit dans des conditions voisines de la misère. Ils n'ont pas assez à manger. Ils sont victimes de maladies. Leur pauvreté constitue un handicap et une menace, tant pour eux que pour les régions les plus prospères. »
Rappelons également que le processus de mondialisation, réalisé en partie à travers l’OMC, prévoyait d’aider les pays du Sud. Alors la question fondamentale est la suivante : Pourquoi toutes les tentatives, si tentatives ils y a eu, ont-elles échouées ?
Dans un premier temps, nous verrons en quoi la mondialisation, non pas en tant que telle, mais en tant que processus imparfait, peut expliquer certains problèmes dans les pays du sud. Ensuite, nous expliquerons en quoi les raisons sont plus profondes et relèvent de domaines dépassant de loin l’économie. I- Une mondialisation imparfaite.
1) SEPAL : les termes de l’échange
Les économistes de la SEPAL démontrent en quoi la mondialisation défavorise les pays du Sud et notamment en Amérique Latine : via les termes de l’échange. Lorsque les PDEM exportent massivement vers les pays du Sud, cela amène de la richesse qui est, grâce aux syndicats et à une justice sociale puissante, bien souvent redistribuée en partie en augmentation de salaire. Les prix ne baissent pas, les salaires augmentent. Cependant, lorsque les pays du Sud exportent vers les pays du Nord, les richesses qui affluent vers le Sud ne sont pas redistribuées, elles