Comment savez-vous qu'un individu a dépassé son stade oedipien ?
Le stade œdipien se traduit chez l'enfant par l'apparition de sentiments interdépendants qui consistent à développer un désir incestueux pour le parent du sexe opposé en même temps que de l'hostilité pour celui du même sexe.
Il est une étape normale dans le développement psychologique d'un enfant. C'est sa non résolution qui peut devenir pathologique.
On pourra observer des différences selon qu'il s'agit d'un garçon ou d'une fille.
Le petit garçon développe une agressivité envers le père, ressenti comme un rival quand la mère est l'objet de la pulsion sexuelle. Mais ce père est aussi le modèle à imiter dans la rivalité qui l'oppose pour la possession de la mère et il possède un pénis que l'enfant investit de plusieurs qualités : virilité, puissance... De cette rivalité avec le père par rapport à la mère et de l'ambivalence des sentiments qui l'habitent, naît la crainte d'une sanction, une peur psychique qui se focalise sur le pénis : « l'angoisse de castration » qui va agir de manière transitoire et bénéfique et en tant qu 'élément structurant pour l'enfant .
C'est ce manque imaginaire, cette angoisse d'incomplétude qui induira le garçon à imiter virilement son père, pour devenir autonome et transformer l'attirance pour sa mère en une protection de plus en plus virile jusqu'à l'âge adulte.
Chez la petite fille, la situation est différente. Elle se tourne vers le père en cherchant inconsciemment à le séduire et à obtenir de celui-ci un enfant en dédommagement de la « renonciation », du sentiment d'avoir été privé de pénis (que sa mère ne lui a pas donné à sa naissance). Mais sa mère, cette rivale pour laquelle elle ressent de la haine, de la jalousie et de l'agressivité, est aussi le premier objet de son amour et cette agressivité fortement chargée de culpabilité va amener la petite fille a avoir peur de perdre cet amour et par là même sa mère.
Alors petit à petit elle