Comment le discours est-il une arme acérée ? (synthèse)
SQ4 LA1 ZOLA, Germinal, IV, 7 (1885) Emile Zola est un romancier naturaliste engagé, que ce soit dans sa lettre ouverte intitulée
« J'accuse », publiée dans le journal « L'Aurore », en 1898, ou dans ses vingt romans faisant la chronique de la famille des Rougon-Macquart, écrite …afficher plus de contenu…
Celui-ci s'inscrit dans une gradation, indiquée par le complément circonstanciel, « d'une voix changée » (5), dont la valeur est polysémique, désignant la manière dont Etienne parle, mais surtout le moyen. Le « chang[ement] » de timbre indique que la « voix » est un puissant instrument de persuasion dont Etienne joue à volonté, qu'il utilise comme levier, ce que confirme la mise en valeur emphatique au moyen des virgules de « déjà » (5) qui indique la …afficher plus de contenu…
Le verbe de parole « criaient » vient contraster en antithèse avec l’ouverture du texte, « le silence profond » (1), montrant la puissance de l’argumentaire d’Etienne qui a réussi à renverser la situation et à persuader les mineurs de poursuivre la lutte. Enfin, la reprise du mot à la clausule de la harangue (22), « justice », par les mineurs, au discours direct (26) souligne le triomphe des idées d’Etienne qui peut passer, à présent, au deuxième temps de son argumentation. En effet, les lignes 27 à la fin mettent en scène de manière saisissante la force du raisonnement final d’Etienne, montrant bien combien le discours peut être une arme acérée. Le raisonnement