Commentaire andromaque acte 3 scène 7
Andromaque de Racine, acte 3 scène 7
Andromaque est une tragédie, en cinq actes et en vers, tous des alexandrins, de Jean Racine écrite en 1667. La trame s’inspire largement de l’Iliade d’Homère, célèbre épopée grecque, notamment pour la figure d’Andromaque. L’extrait de cette pièce étudié ici, correspond à la scène 7 de l’acte 3 et relate le dernier discours prononcé par Pyrrhus à Andromaque pour la convaincre de l’épouser, en utilisant tous les moyens de pression à sa disposition. Cette scène marque un passage décisif pour la suite de la trame. Il est possible de se demander par quels moyens de persuasion Pyrrhus, tout en conservant la sévérité inhérente à son rôle de Roi, pose-t’il un ultimatum à Andromaque en lui donnant la faculté de trancher l’alternative ? Dans un premier temps il sera question de l’évolution de la position d’Andromaque tout au long de la tirade de Pyrrhus ; ensuite des trois qualités d’Andromaque que Pyrrhus décline tour à tour par le biais d’autres personnages de la tragédie ; et, pour finir les marques du pouvoir de Pyrrhus qui restent, malgré tout toujours présentes.
Dans les premiers vers prononcés par Pyrrhus dans cette scène un changement semble s’opérer par rapport à la scène précédente. Celui-ci en prononçant : « je sens à regret qu’en excitant vos larmes / Je ne fais contre moi que vous donner des armes. » (Vers 950-951) renonce à son ancienne façon de procéder avec Andromaque, qui consistait à l’effrayer et l’agresser oralement. Il se rend compte à ce moment là que sa stratégie pour obtenir ce qu’il veut d’elle ne convient pas. Par la suite, il feindra de demander à Andromaque si celle-ci pense réellement qu’il se place comme un ennemi envers elle et démontrera que non durant son discours .Il doit abandonner sa politique de soumission puisque jusqu’alors il n’avait rien obtenu d’autre que la haine d’Andromaque, et au lieu de la rabaisser, élever son statut. Phyrrus renverse