Commentaire andromaque
Le refus obstiné d’Andromaque devant l’amour qu’il lui porte, pousse Pyrrhus à instaurer un chantage affectif. En effet, le fils d’Achille, dans ce vers : « Le fils me répondra des mépris de la mère » (vers 370), va jusqu’à menacer la progéniture de celle pour qui il brûle d’un amour véhément. Il semble offrir à Andromaque une alternative à l’acceptation de son amour, certain qu’elle préférerait l’accepter comme époux plutôt que de voir son fils suivre le destin tragique que lui destinent les Grecs. Pyrrhus, de plus, annonce le chantage à Andromaque comme une nécessité, car « La Grèce le demande, et je ne prétends pas Mettre toujours ma gloire à sauver des ingrats » (Vers 371, 372). Pour placer son acte de folie comme étant vital il fait usage de verbe exprimant l’obligation, tels que dans les vers « Songez-y bien : il faut désormais que mon cœur, S’il n’aime avec transport, haïsse avec fureur. » (Vers 367, 368) où l’usage du verbe falloir enlève les doutes possibles sur ce sujet.