Commentaire balzac
Le texte que nous étudions est extrait du Colonel Chabert, écrit par Honoré de Balzac en 1844. C’est un roman réaliste. Ce roman entre dans la Comédie Humaine (ensemble d’ouvrages de Balzac dont il est l’un des principaux romans). Il met en scène le Colonel Chabert, le personnage éponyme de l’histoire.
Cet extrait se situe au début du roman lorsque le Colonel arrive chez Maître Derville. C’est le portrait du personnage.
Quelle vision du personnage le narrateur veut-il donner ?
En premier lieu, nous allons étudier le portrait physique du Colonel pour ensuite s’intéresser à son portrait moral. Dans un dernier temps, nous conclurons sur le côté étrange qui se dégage du personnage.
Tout d’abord, nous analysons la description physique du Colonel.
Son regard semble vide, ses yeux paraissent fatigués par la vieillesse, nous pourrions même penser qu’il est aveugle : « ses yeux paraissaient couverts d’une taie transparente (…) de la nacre sale (…) les reflets bleuâtres (…) ». Balzac utilise une description précise et un champ lexical de couleurs péjoratives pour accentuer l’impression de vieillesse. L’expression « l’absence (…) de toute chaleur dans le regard » confirme l’idée de regard vide.
L’auteur insiste également sur l’immobilité du personnage qui lui confère une apparence mystérieuse. En effet, Balzac le compare à une « figure de cire », image même de la mort car un personnage de cire est sans vie. Avec le champ lexical de l’immobilité et de la mort : « immobile », « cire », « immobilité », « mort », « physionomie cadavéreuse », il montre un personnage passif, inanimé.
Ce portrait souligne aussi la souffrance physique du personnage lié à son âge. Le Colonel Chabert semble avoir souffert dans sa jeunesse : « le visage pâle, livide, (…) en lame de couteau (…)». Effectivement, cette gradation nous montre une certaine violence qui renvoie à la souffrance corporelle. L’expression « vieille tête » affirme aussi sa maturité, son