Commentaire composé extrait " dialogue des morts" fontenelle
Albert Cohen, né le 16 août 1895, mort à Genève le 17 octobre 1981, est un poète, écrivain et dramaturge suisse romand qui se dévoile après la mort de sa mère, en mettant à nu ses sentiments et ses regrets. Le livre de ma mère est une autobiographie où il se remémore avec émotion des souvenirs de son enfance avec sa mère. Dans cet extrait, nous nous intéresserons d'abord au regard que l'auteur adulte porte avec humour sur cette scène, puis à l'émotion qu'il ressent et nous transmet dans ce texte. Le premier paragraphe de cet extrait installe le décor, décrit les lieux, le contexte, leur aspect physique. Il indique qu'ils vivaient à Marseille et « n'étaient pas riches » (l.2). Le dimanche, sa mère l’emmenait déjeuner sur le port, ils prenaient le tramway quitte à faire un trajet d'une heure car il ne coutait que trois sous, une habitude qu’il compare aux activités bourgeoises de l'époque « nos villégiatures, nos mondanités, nos chasses à courre » (l.4). L'auteur se remémore un souvenir à propos du président Fallières, faisant le contraste avec ce qu'il pense à l'heure où il écrit « gros rouge ordinaire »(l.7) et ce qu'il pensait à l'époque « qui m'avait fait frissonner de respect[...] avec une chair de poule d'admiration » (l.9). La description visuelle que l'auteur fait de sa mère et de lui même est presque ridicule « elle et moi, deux faibles et bien vêtus » (l.5), « nous étions ridiculement bien habillés » (l.11). Cynique, il fait une comparaison « on s'habillait comme des chanteurs d'après midi mondaine » (l.21), ils étaient donc endimanchés. Au fur et à mesure du texte, Albert Cohen insiste sur leur accoutrement pour lesquels ils avaient consacré beaucoup d'attention « je considère avec pitié ces deux naïfs d'antan »(l.11) « en inopportun costume de petit prince » (l.14) « elle,[...], déguisée en bourgeoise » (l.15), mais qui à l'époque avait bien son sens, était symbolique « ravi à me