Commentaire composé les fourberies de scapin molière
Le XVIIème siècle est la période de l’apogée du théâtre classique. Les comédies, étant précédemment considérées comme un art mineur, y retrouvent leurs lettres de noblesses, principalement en la figure de Molière. Dans cet extrait des Fourberies de Scapin daté de 1671, Molière reprend les caractéristiques de la farce et vise avant tout à faire rire le lecteur/spectateur. Son personnage principal, Scapin, est très largement inspiré de la Commedia Dell’Arte dans le rôle du valet fatécieux. Il veut ici se venger de Géronte et invite pour cela une tromperie des plus habile. Il fait croire à l’arrivée d’un personnage Gascon bien décidé à se venger de Géronte afin de faire cacher celui-ci dans un sac et le rouer de coups de bâton. Scapin se fait alors passer pour le défenseur de Géronte prétextant que c’est lui qui a pris les coups. On peut alors se demander comment Molière parvient-il de façon comique et crédible à inverser les rôles du maître et du valet dans cet extrait. Les différents procédés de vraisemblance et de comique seront donc d’abord exposés afin d’annoncer par la suite l’échange des rôles naturels des deux personnages Scapin et Géronte.
1) Vraisemblance des fourberies
a) Le double jeu de Scapin.
Beaucoup de procédés sont ici mis en œuvre afin de rendre les fourberies de Scapin crédibles aussi bien pour Géronte, qui se laisse berner, que pour le lecteur qui comprend pourquoi le maître se laisse « piéger ».
« Jé » qui nous est donné à la place de je, « abantage » pour avantage ou encore « cé » pour ce,sont des exemples des différentes transformations des mots afin de marquer l’accent du Gascon.
La politesse dont Scapin fait preuve en opposition avec les exclamations et injures qu’il fait dire au Gascon.
Le changement de ton et d’humeur entre les deux personnages que celui-ci joue. Le gascon est énervé, il jure avec des mots tels que : « Cadédis », « Mordi », il injurie Géronte « cé fat