Commentaire composé voyage au bout de la nuit, de céline
Pour commencer, nous allons observer comment Céline veut nous faire comprendre la blessure du narrateur-personnage, blessure qui peut être en lien avec celle reçue durant la Première Guerre Mondiale, ou alors liée à ses années d’errance et de tribulations. Grâce aux nombreux points d’exclamation et de suspension, on comprend que le personnage principal est un être dérangé, en constante hésitation et absolument pas sûr de lui. Des expressions telles que « essayer de me perdre » (l.1) ; « ne plus me retrouver » (l.1 ; « Je revenais sur moi-même » (l.2) ; « mon trimbalage à moi » (l.2) ; « le monde était refermé » (l.3) et « chercher davantage de chagrin » (l.5), montrent également que Ferdinand Bardamu est perdu, qu’il ne sait ni quoi faire, ni où aller. On remarque aussi que certaines de ses phrases exclamatives n’ont pas de sens. La comparaison « comme des petites bougies pas fières et clignoteuses » (l.14) ainsi que la description de ses idées qui « vadrouillaient plutôt dans sa tête avec plein d’espace vide entre » (l.13) démontrent son manque de confiance en lui et dénotent un esprit malade et torturé par cet échec personnel de n’avoir pu trouver une « idée bien solide » (l.8). Le narrateur se compare à deux reprises à son ami Robinson : « aussi loin que Robinson » (l.7) et « comme Robinson » (l.18). On peur en déduire