Commentaire de film d'animation
1990).
Dans ce commentaire, nous allons nous intéresser au choix d'Ari Folman d'avoir choisi le dessin animé pour Valse avec Bachir. Pour cela, nous pèserons le pour et le contre dans différents points d'argumentation : nous nous intéresserons d'abord au contrôle du film par le réalisateur, puis à l'étroit lien entre le réel et l'irréel, et enfin à la distance par rapport à la réalité. Le choix du dessin animé a un grand avantage : il permet à Ari Folman d'avoir un contrôle total de son film. Tout d'abord, le fait de choisir un dessin animé pour un documentaire de guerre est très surprenant : cela éveille la curiosité du lecteur et du même coup son attention. Comme l'a dit
Ari Folman lui-même pour expliquer son choix, cela permet d'éviter ''l'ennui que peut provoquer un quarantenaire interviewé sur fond noir, racontant des histoires vieilles de 25 ans''. Deuxièmement, le choix du dessin animé permet à Folman de représenter chaque parcelle du film comme il se l'imagine, ou comme il se souvient : il retranscrit ses souvenirs de la
Guerre du Liban avec non seulement le dessin, mais aussi l'animation, qui s'organise autour du ou des personnages centraux, les couleurs qui tirent nettement sur le jaune/marron dans le film (ce qui n'est pas sans rappeler les vieilles photos qui sont généralement jaunies par le temps, ce qui peut se rapporter aux souvenirs), le jeu d'ombres et de lumières très présent, la musique lancinante et répétitive de Max Richter, avec certains moment de ''détente'' étrange comme un tube des années 80 sur le yacht et un bref moment rock' n'