Gérard de Nerval est un poète du XIXème s’inscrivant dans le mouvement du romantisme. Entre 1832 et 1839, il se consacre à un recueil qu’il nommera « Les Odelettes ». L’objet d’étude, à savoir « Fantaisie » en est issue. Il s’agit d’une grande œuvre lyrique où Nerval parle d’une mélodie. Comment Nerval a-t-il sut mêler la musicalité à ces souvenirs ? Pour y répondre, nous verrons dans un premier temps, l’omniprésence du thème de la musique puis dans un second, nous étudierons la description réaliste d’un souvenir passé. Dès la première lecture du poème, nous pouvons desceller une référence à la musique qui jalonne tout notre texte. Celle-ci est visible par, la musicalité du texte et les jeux de sonorités. En effet, pour la musicalité, un champ lexical apparait dès la phrase liminaire avec « un air », terme anaphorique repris à la ligne 3. Ce champs lexical est aussi visible par le verbe d »entendre », ligne 5. Nous pouvons également trouver des références musicales comme les artistes : « Rossini », « Mozart » et « Weber » à la ligne 2. Le sens de l’ouïe est donc mis en avant tout au long du poème. Mais nous pouvons aussi remarquer une musicalité grâce aux jeux de sonorités … Le rythme du poème dans un premier temps, est rapide. L’extrait est homogène, écrit en décasyllabes. Donc le poète a construit son poème en forme fixe. Les rimes des trois dernières strophes quant à elles, sont toutes des rimes croisées mettant en avant la régularité de structure du poème. Des allitérations et des assonances rythment également ce poème. Pour ce qui est des assonances, on peut relever celle en [i] avec l’anaphore de « qui » aux lignes1 et 4, avec le nom « Rossini » et avec l’adjectif « languissant » à la ligne 3. De la même façon, nous pouvons voir des jeux d’allitérations sur les consones s, d, j et v notamment. Pour celle en [s], on peut citer l’adjectif « languissant » et par « seul ». Pour celles en [d],[j] et [v], on peut voir la ligne finale « J’ai déjà vue et dont