Commentaire de texte
Julie de Lespinasse était la fille d'un comte appelé Gaspard Nicolas de Vichy. Sa mère était comtesse d’Albon. Plus tard, Julie devint la belle sœur de son propre père, ce contexte familiale fut difficile pour Julie de Lespinasse. La mère de Julie fit l’impossible pour faire reconnaître Julie mais se heurta aux refus du jeune couple. Pour compenser le handicap de sa naissance, elle donna à la petite fille une excellente éducation. Elle fit un testament qui privilégiait les enfants légitimes et n’accorda à Julie qu’une maigre pension mais lui remit, en cachette, une forte somme d’argent pour assurer son indépendance. Elle mourut en 1848. Julie avait 16 ans; elle remit à son demi-frère Camille avec lequel elle avait été élevée et en qui elle avait confiance la somme que lui avait laissée sa mère. Il ne la lui rendit jamais. Comme il devait entrer dans l’armée, il confia la jeune fille à Diane et à son mari. Ils la traitèrent en inférieure craignant qu’elle ne réclamât sa part d’héritage. Elle exerça, chez eux, la fonction de gouvernante; elles s’occupa des enfants qui l’adoraient; ce qui suscita la jalousie des parents. Traitée de plus en plus mal, parfois même humiliée, considérée comme la dernière des servantes, elle décida d’entrer pensionnaire dans un couvent. C’est alors qu’arriva Mme du Deffand, soeur de du comte Gaspard Nicolas de Vichy. Seule la rencontre avec Julie rendit supportable à la Marquise le séjour dans sa famille. Elle fut touchée de la tristesse de Julie et frappée par sa remarquable intelligence, sa sincérité, par ce mélange de chaleur et de retenue, de son naturel. Elle forma le projet de la faire venir à Paris auprès d’elle, ou même pour l'aider mais elle hésitait à en parler à son frère et Julie. Julie se décida, non sans regrets car elle était attachée aux enfants de se retirer pour un temps dans un couvent à Lyon. La Marquise mit son frère au courant de son projet d'emmener Julie à Paris; il s'y opposa catégoriquement. Madame