Commentaire du passage de thérèse desqueyroux de mauriac
En effet, on la découvre, grâce à ses pensées et sentiments intérieurs, de plus en plus égoïste : « Qu’importait à Thérèse les autres ? Qu’ils s’arrangent seuls. » Elle est lasse de son mariage avec Bernard, qu’elle « supporte moins aisément » et elle s’est notamment installée chez sa tante avec lui pour qu’ils puissent éviter « les ennuis du ménage ». Elle semble également dégoutée, écœurée de lui. Elle le compare notamment une fois de plus à un animal, une créature : « ces corps de gros mangeurs, issus d’une race oisive et trop nourrie ». Il est également comparé à un arbre : « un pin planté dans la terre engraissée d’un champ bénéficie d’une croissance rapide ; mais très tôt le cœur de l’arbre pourrit et, dans sa pleine force, il faut l’abattre …afficher plus de contenu…
Thérèse se sent délivrée par cette indifférence, elle pense : « Dieu merci, il ne l’approchait plus- l’amour lui paraissant, de tous les exercices, le plus dangereux pour son cœur ». Cependant, elle décrit également le supplice de ces nuits où elle ne parvenait pas à trouver le sommeil, à cause des bruits et mouvements de Bernard, en plein calvaire : « Comment attendre le sommeil auprès de ce grand corps dont les ronflements parfois tournaient à l’angoisse ? ». Thérèse explique le traitement qu’elle doit préparer pour Bernard, et de ce qu’elle en pense : « Quel hasard, songeait- elle, que cette mixture fût bienfaisante