Commentaire jacques prevert
Dans ce poème, l’auteur s’engage auprès des émigrés et s’élève contre les conséquences des colonies françaises. Pourtant, loin d’une argumentation purement rhétorique, ce texte s’impose comme un chant. Ainsi, nous nous demanderons comment ce poème dénonce l’expatriation sans jamais lancer d’attaque frontale et incisive, sous le premier angle de la célébration puis de l’accusation. Un CHANT de la CELEBRATION … {text:list-item} Le poète s’adresse directement aux expatriés : l’impact de la 5ème personne est très fort : « Vous », « On vous a »…, car par ce biais, l’auteur fait le choix du rapprochement. Ainsi, plus que la défense de leur cause, il s’agit presque d’un engagement à leurs côtés. Le poète s’adresse directement à leur sensibilité. Le tour du monde des apatrides. De manière poétique, Prévert dresse une liste des différentes origines d’émigrés : « Kabyles », « Tunisiens », « Esclaves noirs », « Enfants indochinois »….De cette façon, il célèbre ces populations qui ont souffert, non seulement en s’adressant directement à elles mais en les citant tour à tour, comme pour leur rendre hommage. Mélodie et Commémoration. Le poème prend le visage d’un chant mélodieux : -Chaque population citée correspond à un couplet. Le poète garde ce schéma tout au long du texte : 1) Citation de la population expatriée Ex : « Esclaves noirs de Fréjus »
2) Caractérisation et description ; Conséquences de leur expatriation. Ex : « tiraillés et parqués au bord d’une petite mer où peu vous vous baignez » Jeux de sonorités : allitérations en [l] : « Kabyles de la chapelle et des quais de Javel », en [v] :