Commentaire le lac , l'horloge, marquise, migonne allons voir si la rose
Le lac :
La fuite du temps :
La fuite du temps dans ce poème est majeure. Tout d’abord avec le champ lexical du temps avec les noms évoquant ces divisions temporelles : "la nuit", "le jour", "l’aurore", "le soir", "les heures", "l’année", "moments", "l’éternité" et présence d’adjectifs significatifs : "l’heure fugitive", "nuit éternelle".
De plus, le poète compare le temps avec l’eau qui coule avec la métaphore filée du temps tout au long du poème : "l’océan des âges" (21, 35-36). Cette expression désigne le temps mais également l’eau.
L’opposition des temps verbaux (passé / présent) : le passé évoque le souvenir, l’expérience vécue (strophes 3 et 4). L’imparfait (« mugissait ;attendait ») insiste sur la durée des actions et le passé simple sur le caractère bref et inattendu des moments vécus (« frappèrent »). À partir du vers 20, on rentre dans du discours direct. Il y a une présence d’apostrophes et d’impératif présent à partir de cet instant. Les apostrophes comme l’impératif montrent que l’on s’adresse directement au poète. L’expression « suspends ton vol » montre que l’interlocuteur souhaite un arrêt de cette fuite du temps. À partir du vers 29, les prières sont remarquables, ainsi que le subjonctif présent dans les trois dernières strophes (au début des vers) avec l’anaphore de « Qu’il » Il y a correspondance entre les temps : le présent fait naître le souvenir.
Cette réflexion insiste sur l’impossibilité de l’homme à fixer le temps. Cette dernière est signalée par les invocations au temps : il est capricieux « Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore Va dissiper la nuit ». , il est celui qui donne et qui reprend, il a un caractère inlassable, éternel (Il coule, et nous passons !" ).
Le rythme est vif : notamment dans les deux premières strophes, il y a absence de points et très peu de coupes. Les enjambements surtout présent dans les premières strophes rallongent les vers.
La fragilité de l’homme est mise en valeur