Commentaire de « Les peines de la poésie », Alain Bosquet

Note :

Observations :

Alain Bosquet (1919-1998) est un auteur du XXème siècle. D'abord journaliste, traducteur et critique littéraire, il se consacre ensuite au roman, à la poésie puis à l'essai. Membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, il publie le recueil Sonnets pour une fin de siècle en 1980. Le poème « Les peines de la poésie » fait partie de la section « Sonnets externes ». Ce poème parle d’un homme, un poète, qui erre, échange toutes sortes d’objets, mais finalement la seule chose dont il n’arrivera pas à faire valoir est la poésie. Mais comment le poète et la poésie sont perçus dans une société contemporaine ?
Nous parlerons dans un premier temps de l’image du poète par rapport à la société puis de la vision de la poésie perçue à travers la forme du sonnet.

Tout d’abord, nous allons étudier l’image du poète renvoyée dans ce sonnet. Premièrement, nous retrouvons un homme marginal, à part de la société. Sa profession n’est pas clairement définie, c’est un « commis voyageur de poèmes » (v.1), qui manigance des actions peu légales. En effet, on relève « mal famées » (v.2), « marchandise » (v.2), « suspecte » (v.3), « repris de justice et quelques souteneurs » (v.4), « interlopes » (v.5), « commerce » (v.9), ce qui attire l’attention sur la mise à part du poète. Cet homme est amoral, il ignore les principes moraux en n’éprouvant aucun remord à l’idée de vendre des « Renoir expertisés ou des Van Gogh / peints par lui-même » (v.11-12). Cet homme peut également être perçu comme un vagabond, il « descend dans les auberges » (v.1-2) et ne semble pas avoir de point d’attache. Le poète apparaît également comme un homme rejeté et pauvre, comme le met en lumière la question rhétorique « Un commerce trop rare peut-il