Commentaire regret 6
Tous les fondements de la poésie sont dans ce texte et servent à révéler une contrariété profonde : La forme, précise et rigoureuse, de laquelle le thème, puissamment lyrique et cher à la Pléiade prend son envol. La construction sans défaut de ce sonnet est modelée par l'organisation strophique fondée sur la succession de « deux quatrains de mesure pareille » et de deux tercets mêlés de la petite musique « mécanique » amplifiée par le rythme particulier de l’alexandrin. L'alternance des rimes masculines et féminines est aussi présente jusque dans le dernier tercet où Du Bellay pousse le jeu jusqu'à obtenir trois rimes en "i" chargées de mélancolie, sans pourtant violer les règles du quatrain. Les deux quatrains sont le fruit des interrogations posées par le poète envers sa personne et son inspiration. Le premier quatrain représente un état des lieux, un bilan décevant. Il y accumule les interrogations oratoires « Las, ou est maintenant ce mépris de fortune ? » où règne des rimes intérieurs pouvant défier le manque d’inspiration tel « cœur vainqueur » et