Commentaire - les usines - verhaeren
a) Ville industrielle : la ville se développe et s’étend : insistance sur un décor immense « à l’infini », « des lieus immensément ». C’est un lieu urbain et industriel « faubourg, banlieue, usine, fabrique ».
b) Ville monotone et triste : les pluriels et le présent d’habitude insistent sur la banalité et le monotonie du lieu. Champs lexical de la géométrie : ca donne une impression de malaise tant tout semble identique, enfermant, sale, triste, trop cubique. Le lieu parait sans fin, hostile, trop matériel, sans réelle place pour l’homme.
c) Une description qui conduit notre regard
2) Un univers fantastique et épique a) Personnification des usines : les procédés d’écriture métaphorisent le décor. Sujet inversé, hyperbole (exagération) et personnifications insistent sur des lieux vivants d’une force mystérieuse et inquiétante : les usines ont des yeux et elles ronflent. b) Le fantastique - L’irréel : Ce sont des lieux vivants d’une force mystérieuse et inquiétante. L’adverbe « terriblement » suggère des monstres. Un univers presque surnaturel apparait sous nos yeux, doté d’une vie autonome : le canal tire sa barre à l’infini, les pintes rayonnent. Les phrases sont nominales et les éléments du décor semblent surgir à l’improviste et ils se regardent : « se regardant ». c) Dimension épique (ordre de l’héroïsme) : La grandeur et la démesure est au rendez vous : pluriel et hyperbole crée un décor de taille gigantesque. Les travailleurs de ces lieux deviennent les héros de demain.
3) La ville : moyen de dénoncer la condition de l’ouvrier a) Présentation négative : les composantes humaines sous entendent la pauvreté et la maladie : « caries, dégradation, pourriture ». Inversement sujet verbe (avec qu’est ce qui s’ouvre : la flore pâle et pourrie) renforce le sentiment de malaise. Le seul lieu de vie est le bar où l’alcool coule à flot : expression