Commentaire les yeux des pauvres baudelaire
Introduction : Après la publication des Fleurs du mal en 1857, Baudelaire explore une nouvelle forme poétique : le poème en prose. On lui doit notamment Le Spleen de Paris, un ouvrage dans lequel Baudelaire nous décrit des scènes ordinaires de la vie à travers un regard nouveau. Nous avons étudié Les yeux des pauvres, un des poèmes en prose du recueil. Nous verrons que l'auteur accorde une signification plus profonde à ce poème censé exprimer l'amour. Pour le comprendre, nous parlerons dans une première partie, de la désillusion du poète devant l’absence de l'idéal, puis verrons comment la vielle ville s'oppose à une ville en plein renouveau, enfin nous aborderons la question de la redécouverte d'une autre beauté dans les yeux des pauvres. Ce plan nous introduit la problématique suivante : Comment le poète transforme t-il sa déception face à un monde privé d'idéal dans une ville en plein renouveau, en un nouveau regard ? I. La désillusion du poète devant l’absence de l’idéal Dans Les Yeux des pauvres, Baudelaire décrit une scène à première vue banale. Un couple bourgeois est assis dans un café lorsqu'une famille de pauvres apparaît sur la chaussée. Tandis que l'homme est pris de compassion pour elle, sa maîtresse se sent gênée par leur présence. Cet incident révèlera l'insensibilité de la femme qui sera pour le narrateur, un véritable bouleversement. Le poète s'adresse à s'adresse à sa maîtresse dans un écrit où il exprime sa rancœur et son dégoût. Remarque : On suppose qu'il s'agit de Marie Daubrun. Dès le début, le narrateur lui reproche d'être « le plus bel exemple d’imperméabilité féminine qui se puisse rencontrer. » (lignes 4 à 5). Cette phrase nous permet de savoir le ressentiment du poète envers sa maîtresse qu'il dénigre avec sarcasme. On ressent chez lui, une profonde amertume dans les phrases qui suivent, en effet l'homme la considérait comme son âme sœur : « Nous nous étions bien promis