Commentaire lettres persannes
L e t t r e s P e r s a n e s
Montesquieu (1689 – 1755), magistrat, membre de l’Académie des Sciences de Bordeaux s’intéresse à la vie de l’esprit et rédige des traités politiques, économiques … Grand voyageur curieux en Europe, il écrit Les lettres Persanes, publié anonymement à Amsterdam qui eut un succès retentissant (1721). Roman oriental et épistolaire, il permet d’aborder sans transitions des sujets divers dans la succession des lettres.
Dans la lettre XXIV, c’est Ricca qui découvre Paris, ses habitant et leur roi.
Comment le regard étonné d’un étranger peut-il se révéler aussi subversif à l’égard des parisiens et surtout du pouvoir royal ?
Nous allons étudier comment la lettre donne un récit plein de fantaisie et comment elle amène la critique audacieuse des institutions et comportements.
Un récit épistolaire plein de fantaisie et d’humour
1) Les marques de la lettre
Nous les trouvons au début : « Rica » ( l’émetteur à Ibben, le destinataire.
Et à la fin : « de Paris » ( lieu d’émission , 1712
« le 4 de la lune de Rebiab » ( date de l’émission
« A Smyrme » ( lieu de l’envoi
« Je » ( « Tu »
Elles sont reprises dans le paragraphe 1.
« Nous sommes à Paris depuis un mois »
La distance entre Paris et Smyrme (Perse) est grande et d’autant plus grand sera l’étonnement (occident/orient).
2) Les marques de l’étonnement
Elles sont nombreuses : il s’agit pour Rica de faire partager sa surprise à Ibben sur tous les sujets insolites.
• ligne 8 : « Tu ne les croirais pas peut-être »
• ligne 17 : « Ne crois pas que je puisse quant à présent, te parler »
• ligne 18 : « Et je n’ai eu à peine le temps de m’étonner »
• ligne 31 : « Ce que je te dis … ne doit pas t’étonner »
( Modalisation du doute, souvent à la forme négative, renforçant la surprise tout à la fois de celui qui écrit et de celui qui va lire.
3) La composition en sept paragraphes de différentes longueurs
Suit la