Madame Bovary, donne d’emblée des informations sur le personnage désigné comme le personnage principal. Le fait que Flaubert le désigne par son statut marital, puisqu’il s’agit de Madame Bovary et non d’Emma Bovary, indique que ce statut est fondamental et que l’appellation ne désigne pas simplement l’héroïne de l’œuvre. C’est d’ailleurs ce que Rodolphe Boulanger pointe du doigt lorsqu’il cherche à ferrer sa nouvelle proie « Ce n’est pas votre nom, d’ailleurs ; c’est le nom d’un autre ! ». Il s’agit donc de l’histoire d’une femme mariée à un Monsieur Bovary. Il est important de voir les raison et les effets de ce choix de titre par Flaubert, d’un part le nom dans le titre est en opposition avec le roman en soi, parce que l’auteur ne la mentionne jamais sous « Madame Bovary », mais Emma, « madame Bovary » dans l’histoire est une autre. Donc c’est une forte insistance sur le statut du personnage principal. Il est important, la base du roman et il semble que Flaubert veut que l’auteur en prenne conscience. Emma souffre, et la cause est le mariage. Etant une femme sentimentale à l’excès avec une fuite de la réalité, elle s’attendait à u vie merveilleuse, comme dans les livres qu’elle lit. Une vie plein de luxe, de beauté etc. Mais elle est déçue. Son statut de « Madame Bovary » n’apporte rien de cela, surtout pas au premier temps de leur vie commune. Quoiqu’il y ait des moments clairs elle retombe toujours dans son obscurité de laquelle elle culpabilise Charles et sa liaison avec lui. C’est peut-être également pour ça qu’il est important de tenir le premier titre en compte, parce qu’il se réfère également au fait que c’est son mariage qui la mise dans cette situation.
S’il est évident que c’est Emma que Flaubert désigne dans ce choix, le lecteur ne peut que penser aux deux autres, la mère de Charles Bovary qui s’impose à de nombreuses reprises dans la vie de son fils, qui n’apprécie pas sa dernière bru et qui a étouffé son fils de son amour, puis Héloïse Dubuc, la