La poésie lyrique permet l’expression du sentiment amoureux ou de la description de la passion. Née dans l’antiquité et encore utilisé de nos jours, c’est un style littéraire maintes fois utilisé durant les différentes époques, surtout au XVI° siècle avec Pierre de Ronsard. Née en 1524, il est l’un des poètes fondateurs de la pléiade avec Du Bellay, groupe qui a pour but de rénover la langue française grâce à la poésie. Il a écrit d’innombrables œuvres durant toute sa vie, notamment des recueils poétiques tel que Amours de Cassandre en 1552, Amours de Maires en 1555 ou encore Sonnets pour Hélène en 1578. Le texte étudié « Quand vous serez bien veille » provient de cette même œuvre, c’est un sonnet qui montre les avances que fait Ronsard à sa belle Hélène de Surgères en utilisant l’anticipation et le carpe Diem.
Comment Ronsard, en revisitant le carpe Diem parvient-il à faire l’éloge de la poésie ?
Nous étudierons la manière dont Ronsard tourne le lyrisme en discours de séduction puis son utilisation de la prolepse en tant que persuasion et finirons par l’éloge du poète et de sa poésie.

Au-delà du discours, Ronsard fais vivre son œuvre grâce au dialogue ou il interprète son amour pour inciter sur la séduction. On peut y voire la présence des marques de la 1ère personne : v3 « mes vers » v12 « mon amour » v9 « je serai » v10 « je prendrai mon repos », v13 « si m’en croyez. » Mais aussi de la 2nde personne, dès le 2nd mot du poème : « Vous » : v1 « Quand vous serez bien vieille » v 8 « votre nom », v 12 « votre fier dédain » Le lecteur assiste donc à une sorte de conversation amoureuse, mais où l’omniprésence de Ronsard laisse suggérer que c’est avance sont vaine. Pourtant, on retrouve une indifférence gracieuse avec « votre fier dédain » au v 12. Ou il qualifie d’un adjectif mélioratif un mort qui ne requiert en rien cette même qualification. Phrases injonctives et verbes à l’impératif: v13 et 14 : « Vivez » « n’attendez » et « cueillez » montre une visé