Commentaire d'arret ce 30 mars 2007 "ville de lyon"
Ainsi, par la loi du 30 juin 2000, a été créée une nouvelle voie de recours définie à L.521-2 du code de justice administrative, tenant à la faiblesse des pouvoirs du juge administratif pour lutter contre les atteintes de l’administration à des libertés fondamentales : le référé-liberté. Ici, les pouvoirs du juge sont extrêmement larges puisqu’il peut ordonner la suspension d’une mesure, son annulation ou prendre toute mesure nécessaire à la protection de la liberté fondamentale. Seulement, pour pouvoir être acceptée comme telle par le juge, elle doit faire état de trois caractéristiques : l’urgence, une atteinte à une liberté fondamentale et cette atteinte doit avoir un caractère grave et manifestement illégal.
En l’espèce, le maire de la ville Lyon, détenteur d’un pouvoir de police générale, a refusé de louer à l’association locale pour le culte des Témoins de Jéhovah de Lyon Lafayette, une salle municipale pour sa soirée du 2 avril 2007. La demande avait été déposée le 8 novembre 2006 et n’avait pas obtenu de réponse. Cette absence de réponse devant être vue comme un refus implicite dès le 8