Commentaire d'arrêt 7 mai 2010
La décision du 26 mai 2010 s’inscrit dans l’extension de la validité du gage tournant, propre à la qualification des sûretés réelles. Ce gage tournant renvoie inévitablement à la notion de nation étant une sûreté réelle constituée sur un bien meuble selon l’article 2333 alinéa 1 du Code civil.
Cette notion peut être rapprochée de pensée de Loisel selon laquelle « De foy fi : de pleige plaid : de gage, réconfort… » …afficher plus de contenu…
De plus la Cour apporte les « critères de la substituabilité » selon Maud Laroche, et ce de manière indépendante en cas de fongibilité naturelle. Ainsi, pour les sûretés effectuées sur des biens corporels, une clause de substitution peut être, désormais, insérée dans ce gage en lien à des biens fongibles. Cela n’est pas sans intérêt puisqu’elle écarte l’action en revendication que pouvait opposer le vendeur avec clause de réserve de propriété au motif que le créancier est présumé de bonne foi. Finalement, cette substitution ne résulterait que de la suite d’une clause …afficher plus de contenu…
Cette modification selon laquelle, la revendication peut s’exercer sur des biens fongibles de même nature et de mêmes qualités se trouvant entre les mains du débiteur ou d’une autre personne les détenant, semble renvoyer à l’article 2334 qui autorise cet entiercement, car le constituant n’est pas seulement le débiteur, ce qui permet d’attraire au gage le régime du cautionnement. Pourtant, dans l’arrêt de 2006, il s’agissait bien d’entiercement et de