Commentaire de texte : malebranche, recherche de la vérité
Même si Malebranche ne semble pas à ce stade contester leur grandeur (« ces grands hommes » n’est pas forcément ironique), il tient à ce qu’on n’accepte pas en bloc leurs idées, sans les soumettre à l’examen. Il est vrai que l’argument d’autorité a souvent tenu lieu de pensée, notamment au moyen-âge : si tel auteur affirme quelque chose, il faut l’admettre dogmatiquement. Le christianisme a sa part de responsabilité en cela, puisque qu’il rejette toute remise en cause de la Bible. Il a fallu attendre la Renaissance et les temps modernes pour que, avant même le siècle des Lumières, l’homme revendique le droit de penser par soi-même et de remettre en question les dires des anciens. Ainsi, la physique d’Aristote a fait autorité pendant deux millénaires avant d’être détruite par des penseurs comme Descartes ou Pascal qui, contre le penseur grec, affirme et démontre l’existence …afficher plus de contenu…
En effet, même si nous possédons les mêmes capacités qu’eux, nous avons la chance de naître plus tard, et de bénéficier de l’ « expérience » accumulée au cours des siècles. D’un point de vue empiriste, nos idées et connaissances viennent de l’expérience, et cette expérience s’enrichit au cours du temps : ainsi, grâce au télescope utilisée pour la 1ère fois par Galilée pour étudier le ciel, nous savons que la voie lactée est faite d’une multitude d’étoiles et non un « firmament » (de firmus = ferme), et qu’il est impropre de parler de la « voûte céleste », ce qui dément la vision aristotélicienne du cosmos. Donc ces hommes ont non seulement pu, mais dû se tromper, du fait de leur manque d’expérience, au moins dans les domaines étudiés aujourd’hui par la science : « Ceux que nous appelons anciens étaient véritablement nouveaux