COMMENTAIRE DENOUEMENT DE THERESE RAQUIN
Nous étudierons le dénouement de Thérèse Raquin, écrit en 1867 par Emile Zola, chef de file de l’école naturaliste. Il présente le suicide des deux personnages principaux, Thérèse et Laurent observés par Mme Raquin. On se demandera comment Zola met en scène un dénouement tragique à son roman. Nous nous intéresserons avant tout à l’apaisement des conflits entre les deux personnages puis nous terminerons sur la mise en scène théâtrale de cet extrait.
Dans un premier temps, nous étudierons le rapprochement de Thérèse et Laurent puis nous nous intéresserons à leurs pensées et sentiments partagés pour finir sur la vengeance de Mme Raquin. On remarque dans ce passage le rapprochement des deux meurtriers contrairement au reste du roman. En effet, on relève un champ lexical du regard : « dernier regard », « regard de remerciement » qui montre l‘insistance de Zola sur le regard de ses personnages. On remarque aussi un champ lexical de verbes de pensées et de sentiments où Thérèse et Laurent sont tous deux sujets : « songeant », « ils se sentirent », « ils éprouvèrent ». On comprend donc que Thérèse et Laurent se comprennent sans se parler et ressentent la même chose. Outre le rapprochement moral des deux meurtriers Zola veut également les rapprocher physiquement. Il utilise donc de nombreux compléments circonstanciels de lieux qui placent Thérèse et Laurent très proches l’un de l’autre : «en face », « dans les bras l’un de l’autre ». Les deux personnages partagent les mêmes sentiments et les mêmes pensées. En effet ils partagent un sentiment commun de lassitude qui insiste sur leur fatigue : « las », « écœurés », « repos ». Ainsi qu’un sentiment commun d’innocence avec le champ lexical de la douceur et de la fragilité qui fait revenir les personnages dans l’enfance : « doux », « attendri », « faible », « enfant », « pleurèrent ». De plus cette scène est