Commentaire composé d’un passage extrait du 1 er chapitre Renée, lentement, s'était adossée au socle de granit. Dans sa robe de satin vert, la gorge et la tête rougissantes, mouillées des gouttes claires de ses diamants, elle ressemblait à une grande fleur, rose et verte, à un des Nymphéa du bassin, pâmé par la chaleur. A cette heure de vision nette, toutes ses bonnes résolutions s'évanouissaient à jamais, l'ivresse du dîner remontait à sa tête, impérieuse, victorieuse,
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Elle n'était plus lasse. L'arbuste derrière lequel elle se cachait à demi, était une plante maudite, un Tanghin de Madagascar, aux larges feuilles de buis, aux tiges blanchâtres, dont les moindres nervures distillent un lait empoisonné. Et, à un moment, comme Louise et Maxime riaient plus haut, dans le reflet jaune, dans le coucher de soleil du petit salon, Renée, l'esprit perdu, la bouche sèche et irritée, prit entre ses lèvres un rameau de Tanghin, qui lui venait à la hauteur des dents, et mordit une des feuilles amères. ZOLA Émile, La Curée, p. 41 (Fin du 1er …afficher plus de contenu…

Qu’est ce qui, dans l’attitude de Renée, révèle des événements futurs ? Afin de répondre à ces questions, nous organiserons notre étude autour de deux axes où nous analyserons, dans un premier temps, l'éveil des sens et la profusion des sentiments, qui naissent chez Renée, dans ce « lieu sensuel » qu’est la Serre. Dans un deuxième temps, nous étudierons, jusqu’à quel point ce passage est un épisode révélateur des enjeux ultérieurs dans la trame romanesque de La Curée. …………………………………………………………………………………………………
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En effet, ce qui fait naître chez Renée les sentiments que nous allons décrire, trouve son origine dans le vide existentiel qui lui fait chercher « autre chose », un «désir persistant