Commentaire francis ponge lhuitre
On passe du monde minéral inanimé « galet » à un monde vivant « qui flue et reflue ». Le paragraphe débute par « A l’intérieur »(l10), la barrière de la coquille est donc franchie et s’ouvre « tout un monde » à découvrir. Le registre de langage change du courant « torchon », au familier « à boire et à manger » et au soutenu « firmament » (l11).« A boire et à manger » fait référence à l’eau de mer dans laquelle beigne l’animal et au mollusque en lui-même.On découvre alors une allégorie ou la face interne supérieure de l’huitre est comparée au « firmament » (l11), aux « cieux » (l12). C’est une antithèse car l’huitre est ici décrite comme un macrocosme alors qu’on la décrit comme étant de la taille d’un « galet moyen ». Le firmament désigne la sphère des étoiles d’où la remarque de l’auteur entre parenthèses (à proprement parler). Les étoiles sont symbolisées par la brillance de « nacre » …afficher plus de contenu…
Ponge insiste sur la forme « sachet », la consistance « visqueux », le mouvement « qui flue et qui reflue », l’odeur qui rappelle la marée et les détails « la dentelle »L’oxymore de la « dentelle noirâtre » (l15) qui rappelle celle de l’apparence « brillamment blanchâtre » renforce la personnification de l’huitre comme d’une femme. L’huitre est un nom commun féminin, et elle se pare de nacre et de dentelles.Le mollusque, vivant, est lui dépersonnalisé, décrit comme un « sachet verdâtre » (l14), modélisateur dépréciatif. Il flotte dans « une mare » comme un animal flotterait dans la mer décrite par le flux et le reflux. Il y a ici une comparaison entre le microcosme de l’huitre vue de l’extérieur et le macrocosme intérieur.Ponge dans cette phrase fait aussi appel aux sens du lecteur « visqueux » le toucher, « à l’odeur et à la vue » (l14/15)Enfin,