Commentaire :

Hamidou Kane est un écrivain sénégalais né en 1928 à Matam.
Il a dirigé les services de l’UNICEF à Abidjan durant plusieurs années.
Dans le livre « l’Aventure ambiguë » de 1961 ; il raconte l’arrivée d’un africain dans une grande ville européenne. Cet africain, nommé le Fou est angoissé à la vue d’un monde totalement différent du sien.

Dans l’extrait étudié précédemment, l’africain, nommé le Fou, décrit son arrivée en Europe et ses impressions angoissantes et surprenantes. Il est assis sur sa valise et observe les passants.

Dans un premier temps, nous allons montrer que l’énonciateur porte un regard étrange dans cet extrait notamment grâce à l’utilisation d’une focalisation interne, la référence d’un monde connu ou encore le manque et la mise à distance ironique.
Dans un second temps, nous montrerons la vision critique sur un monde déshumanisé grâce à l’utilisation des répétitions constantes, d’une vision uniforme de la société ou encore d’images péjoratives.

Au début du texte, le narrateur exprime un regard étranger sur cette ville dont il ne connait absolument rien. Il décrit les actions des passants, en effet, le Fou décrit : « un homme, passant à côté de moi voulut s’arrêter. » (ligne 1). Cette focalisation interne lui permet d’analyser les actions de cet étranger. L’africain fait ensuite à plusieurs reprises référence à son pays d’origine pour comparer ce monde inconnu par rapport à celui qu’il a toujours fréquenté : « sur l’asphalte dur, mon oreille exacerbée, mes yeux avides guettèrent, vainement, le tendre surgissement d’un pied nu » (ligne 9). Le narrateur cherche à se repérer, il essaie de trouver quelque chose qui soit identique à son pays et à sa culture.
A la place des pieds nus s’agitant sur le sol, il vit un « millier de coques dures » (ligne 11).
En faisant cette métaphore entre les coques dures et les chaussures, l’énonciateur prouve son ignorance en vers ce pays inconnu.
Le narrateur exprime également un manque