Commissions bancaires : de grands écarts persistent entre les banques
Bank Al-Maghrib est en train de préparer un indice des services bancaires.
Les commissions facturées aux clients, particuliers et entreprises, ne cessent de prendre de l’importance dans le chiffre d’affaires des banques. Elles représentent aujourd’hui 20% du produit net bancaire (PNB) contre 10 à 15%, il y a un peu plus de 10 ans. Nombreux sont ceux qui jugent les tarifs trop salés ou parfois injustifiés compte tenu des services offerts. Néanmoins, tous les établissements n’affichent pas la même grille. Sur plusieurs opérations, il y en a qui sont moins chères que d’autres. De quelques dirhams, les écarts dépassent parfois la cinquantaine.
D’abord, il faut savoir que tout n’est pas facturé. En vertu de la circulaire du 10 mai 2010, les banques accordent bel et bien la gratuité pour les services relatifs aux comptes. Il s’agit essentiellement d’opérations basiques (domiciliation de salaire, attestation RIB, ouverture de compte, clôture, envoi de relevé...) effectuées par les particuliers. En dehors de cette rubrique, le compte est pratiquement débité à chaque opération. Ainsi en est-il des services relatifs aux mouvements de fonds notamment. Le prix des virements va de 10 DH à 20 DH d’une banque à une autre. Les virements pour les comptes domiciliés sont facturés à 5 DH alors qu’ils peuvent êtres gratuits dans d’autres établissements. Idem pour les prélèvements automatiques dont les prix varient de 0 à 25 DH selon les banques. Pour les chèques à l’encaissement, il faut compter 3 DH à 16,50 DH. Le chèque de banque revient quant à lui à 20 DH, voire le double. Les services relatifs aux lettres de change normalisées n’échappent pas non plus à la règle. Leur encaissement, paiement ou leur rejet reviennent à 10 à 30 DH.
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