Communication avec un malade alzeimer
COMMUNICATION : COMMENT COMPRENDRE UN MALADE ALZHEIMER ET COMMENT S’EN FAIRE COMPRENDRE ? Intervention du Docteur BERLIOZ-THIBAL 01 décembre 2006
La maladie d’ALZHEIMER est une maladie cérébrale, dégénérative, d’évolution insidieuse et, surtout, d’évolution progressive. C’est la plus fréquente des pathologies démentielles puisqu’elle représente 65 % des démences, notamment après 65 ans. Elle augmente régulièrement avec l’âge et, à partir de 70 ans, elle va doubler tous les cinq ans pour atteindre une personne sur cinq après 80 ans et une personne sur quatre après 85 ans, ce qui représente en France, en 2006, 850 000 personnes (13 % d’hommes et 20 % de femmes). Il devrait y avoir, en 2020, 1 300 000 personnes atteintes de cette maladie. C’est la première cause de dépendance du sujet âgé et c’est un des défis le plus important que notre société va devoir affronter au cours du siècle à venir.
LES LESIONS DE LA MALADIE SONT SPECIFIQUES ET INVISIBLES A l’IMAGERIE CEREBRALE C’est à dire que, lorsque l’on fait un scanner cérébral ou une IRM cérébrale, on ne voit pas les lésions d’une maladie d’ALZHEIMER. On ne les voit qu’au microscope lorsque l’on fait un examen anatomopathologique : on voit ce que l’on appelle des plaques séniles, qui sont des lésions autour des cellules, et une dégénérescence neurofibrilllaire. Dans un premier temps, ces lésions là vont perturber le fonctionnement des neurones et leurs connections et, en définitive, entraîner la mort de ces neurones. Contrairement à d’autres cellules (de la peau, de l’estomac, etc), les cellules du cerveau ne se régénèrent pas ; leur perte est définitive et entraîne une perte des fonctions auxquelles elles sont rattachées. Tous les neurones ne sont pas touchés de la même façon et toutes les régions cérébrales ne sont pas touchées de la même façon non plus. Les symptômes vont être fonction du siège de la maladie ; certaines zones cérébrales sont atteintes avant d’autres et la perte des neurones va prédominer