Anthologie misere sociale
La poésie engagée met en jeu des symboles, des personnifications, des allégories. Elle incarne les idées par des images concrètes.
Les figures de style : hyperboles, métaphores, comparaisons,.. sont nombreuses, et utilisées dans une démarche argumentative, afin de solliciter l’imagination et la sensibilité du lecteur pour susciter son émotion et son adhésion.
Le rythme et le jeu sur les sonorités sont particulièrement importants dans un poème engagé : la reprise d’expressions ou de structures syntaxiques (répétition et anaphore), les rejets et les enjambements, les parallélismes et les oppositions, les assonances et les allitérations, créent un dynamisme musical qui facilite la mémorisation et la diffusion des textes.
Un poème engagé vise à :
- révéler la réalité, témoigner, dénoncer
- transmettre un message d’espoir
- convaincre les hommes d’adhérer à une cause, défendre des valeurs
- faire agir
- mettre en garde contre l’oubli, rendre hommage
Pour atteindre ces objectifs, le poète engagé doit :
- toucher la sensibilité du lecteur : l’émouvoir, l’indigner
- toucher l’esprit du lecteur : le faire réfléchir, l’amener à une prise de conscience social (injustice, inégalité, misère, racisme…) :
Victor Hugo, grand auteur romantique du 19°siècle s'est préoccupé tout au long de sa vie, du sort des misérables et a lutté, contre toute formes d'injustices sociales. Dans Mélancholia qui fait partie des Contemplations (1856), il évoque le travail dur et pénible des enfants. Nous étudierons d’abord l’exploitation des enfants dans l’univers infernal de l’usine, puis ses sentiments et ses idées de justice et de liberté.
Dans le recueil de poèmes intitulé Paroles (1946), Jacques Prévert jette un autre regard sur la famille, et plus généralement sur la société : les hommes lui paraissent figés dans des rôles, enlisés dans la routine. Et sous la plume satirique de Prévert,