Compétences
La logique des compétences repose sur la distinction fondamentale entre le savoir et l’utilisation du savoir, autrement dit entre ce qu’on sait, ce qu’on sait faire et ce qu’on sait utiliser ou ce qu’on est capable de faire pour faire face à des situations nouvelles ou à des tâches complexes (tableau 1, p. 63).
Elle part d’un vrai et réel problème de l’école : pourquoi y a-t-il autant de jeunes qui, après 10 ans passés à l’école, ne savent pas utiliser ce qu’ils ont appris dans la vie quotidienne ou dans la vie en société ? « un simple érudit incapable de mobiliser ses connaissances à bon escient ne sera, face à une situation complexe qui exige une action rapide, guère plus utile qu’un ignorant ».(1)
Dans les écrits sur les relations entre l’école et la société, il souvent souligné que les apprentissages réalisés à l’école sont déconnectés de la vraie vie sociale ou professionnelle, que ce que les élèves apprennent ne quitte pas les murs de la classe et que les lauréats ne sont pas aptes à faire face aux problèmes de la vie active. Ce décalage tient au fait que l’apprentissage ne met pas suffisamment l’accent sur le transfert et la résolution des problèmes rencontrés en dehors de la classe sont plus souvent mal définis, Or il est plus difficile de résoudre un problème mal défini que résoudre un problème bien défini.
L’approche par compétence cherche donc à remédier aux limites et aux insuffisances de la pédagogie centrée sur le savoir, de même qu’aux dérives de la pédagogie par objectifs : fractionnement des objectifs et surtout développement d’objectifs de maîtrise (savoir redire, savoir refaire) sans atteindre le niveau d’intégration et de transfert (fiches 10 et 17). La logique des compétences tente d’aller plus loin en s’appuyant sur les acquis des pédagogies actives, de la pédagogie de projet et plus récemment de l’apprentissage par problèmes développé dans certaines formations universitaires, et qui repose sur un postulat