Il était 19h30 lorsque le dîner fut prêt, les deux filles et le garçon arrivèrent pour le repas. Les couverts étaient dressés sur la grande table, la nappe du dimanche et les verres en cristal étaient sortis, cette table accueillait de grand repas, lors de rencontre familiale ou bien lors d’un dimanche festif. Le plat était un gratin d’aubergine, la spécialité de Mme Tournevois, elle savait parfaitement les faire et tout le monde adorait y goûter. Tout était là pour satisfaire les invités, tout sauf une chose, le père des trois enfants, décédé quelques jours auparavant. C’était le premier repas en famille sans lui.
L’ambiance était tendue, les deux filles n’échangèrent pas un seul regard, après ce qui s’était passé avant le repas. Le garçon, lui, apprécia le repas sans dire un mot, il préféra ne rien dire pour éviter d’autres disputes. Mme Tournevois pleurait en mangeant, devant la famille silencieuse. La tante des trois enfants partageait la tristesse qu’elle possédait.
Après la mort de M.Tournevois, la famille n’était plus la même, pas seulement physiquement, mais aussi moralement, la joie n’était plus au rendez-vous, les disputes régnaient sans cesse. Le bonheur et l’amour familial étaient remplacés par des cris et des larmes. Mais les enfants ne se chamaillaient pas vraiment pour la mort de leur père en elle-même, mais plus pour ce qui allait se passer après, notamment l’héritage. M.Tournevois possédait une grande entreprise dont le capital s’élevait sans doute à beaucoup de chiffres, cet argent était placé sous haute surveillance. Les enfants s’acharnaient pour obtenir cette richesse, le testament n’était pas assez précis dans la donation du gain.
Il fallait bien trouver une solution, c’est pourquoi, l’oncle des enfants fit le premier pas :
« - Ecoutez, votre père vous a toujours aimez autant l’un que l’autre, arrêtez donc vos infanteries, vous avez assez grandi pour savoir parler correctement. Vous préférez la richesse à l’amour de votre père ? Vous avez