Conseillère en économie sociale familiale
Ce que disent les mots :
Chaque mot à son importante
La dénomination d’une profession n’est pas neutre puisqu’en général elle définit ce métier (elle peut définir ces champs d’intervention, le public visé…)
Avant d’avoir la dénomination de conseiller en économie sociale familiale, cette profession était désignée par un autre terme : « monitrice d’enseignement ménager » avec ce changement, on voit bien la volonté de préciser et d’élargir les champs d’intervention de cette profession ainsi que la volonté d’obtenir une certaine reconnaissance dans le monde du travail social.
1). Quel est le sens de conseiller ?
Le terme « conseiller » impulse à la profession une certaine modernité. Ce mot est en rupture avec les autres dénominations utilisées jusque-là dans le domaine du travail social. Prenons l’exemple « d’assistant de service social », ce terme impose la notion d’assistanat auprès des usagers alors qu’avec le terme de « conseiller », le sens est différent. Conseiller n’est pas assisté mais plutôt accompagner un public en difficulté dans ces démarches, l’orienter vers des solutions appropriées et non « faire à la place de … ». Dans le mot « conseiller », on a l’idée de conseil, ce qui laisse à l’usager la liberté de le suivre ou non. Ici l’autonomie des personnes est respectée.
Le terme « conseiller » donne au professionnel un rapport de différence égalitaire avec les usagers.
On parle de différence car le CESF a acquis une expérience et un savoir différents qui lui permettent d’exercer son métier. Cependant cette différence est qualifiée d’égalitaire car le CESF reconnait à l’usager la capacité d’assimiler ces conseils et de devenir son égaux.
De plus, le professionnel conçoit la différence de l’usager que de manière limitée à un domaine et temporaire.
Nous sommes au final tous des hommes. Le terme « conseiller » induit une méthodologie précise et spécifique à cette profession. Pour