Benjamin Constant: Adolphe
Identification de l’œuvre
Paris : Éditions Gallimard, 2007. Dossier et notes réalisés par Sylvain Ledda et Lecture d'image par Agnès Verlet. 187 pages.
Roman.
Première édition de l’original: 1816
Benjamin Constant de Rebecque, fils d’un militaire, est né en 1767 à Lausanne (Suisse) dans une famille protestante. En enfance, il fait des nombreux voyages avec son père. Il acquiert sa formation notamment grâce à l’autoapprentissage mais il achève ses études à l’université d’Édimbourg. Comme jeune homme, il est gagné par l’ennui, il fait des dettes, il se dispute avec son père et il se marie. Bientôt, il quitte sa femme, il se lance dans la politique et commence sa relation avec Madame de Staël. Après le coup d’État, il est disgracié et il suive Madame de Staël en exil. C’est là où il écrit ses plus marquants œuvres, Adolphe y compris. Après la chute de Napoléon, il revient sur la scène politique et il écrit de nombreux articles. Son travail comporte de nombreux essais politiques et religieux et des romans psychologiques (Le Cahier rouge ; Cécile).
Constant fait partie d’une génération qui est née dans l’ancien régime mais qui bientôt assiste à la succession de différents régimes – République, Directoire, Consulat, Empire, Restauration. Cette instabilité est bien sûr reflétée dans la littérature. C’est alors au 19e siècle où tout un courant littéraire est né – le romantisme. Les romanistes refusent des règles classiques, ils cherchent l’inspiration dans le présent et ils introduisent un nouveau héros qui est mélancolique, triste, déçu, malade. Les émotions deviennent plus importantes que la raison, «moi » devient le centre d’intérêt.
Caractéristique de l’œuvre
Adolphe est le plus souvent qualifié comme un roman psychologique. En fait, ce sont les états d’âme qui sont mis au centre du roman. Les plus petits frémissements du coeur sont décrits, le héros partage ses soucis, sa colère, ses reproches, son ennui, ses moments de bonheur. On peut