Conventions du théâtre classique
Pour les présupposés idéologiques, parlons par ex. des règles de bienséance du siècle classique, ou du mélange des genres pour le drame romantique, ou de la double énonciation…
Les présupposés esthétiques (donc chargés de répondre à une certaine idée du beau ou du convenable ou de l'acceptable) se confondent parfois avec les précédents mais peuvent concerner aussi la manière d'envisager le costume (par ex. le code de la commedia dell'arte, l'introduction du costume en accord avec l'action sous l'influence de Talma), les décors (fixes au début, introduction des peintures au XVIIIe siècle), l'espace théâtral (des tréteaux à une cour d'auberge pour le théâtre espagnol, au théâtre circulaire à ciel ouvert élisabéthain ou à la salle pour le théâtre français…), l'emploi des vers pour la tragédie, de la prose pour la comédie (au siècle classique, mais avec toutes les entorses à cette règle pour la comédie qui prétend avec Molière rivaliser avec le genre noble).
Quant à Copeau, il veut simplement dire que la convention n'est pas une contrainte qui s'impose au dramaturge mais plutôt une sorte de grammaire ou de langue aussi souple que peut l'être la langue vernaculaire… L'écrivain peut combiner à l'infini les conventions théâtrales comme il peut combiner à l'infini les mots de la langue.
Non seulement il les remet en cause, mais il les transgresse par-dessus tout.
Mieux, il les vide de leur sens et les place devant leur absurdité...
Un théâtre grave, de la nécessité.
Voilà quelques pistes complémentaires pour avancer :
Par définition, le théâtre est un monde de convention, il est une "représentation"
Ces conventions
Un espace scénique, des décors, des éclairages
Des acteurs et des costumes
Un texte et ses didascalies
Un public
La double énonciation…
Pourquoi le public se soumet-ii à ces conventions ?
Pour participer à la représentation et en éprouver du plaisir, amplifié par la