Nous allons nous appuyer sur un corpus de textes. Le premier texte Les Regrets est un poème écrit par Joachim du Bellay en 1558. L’invitation au voyage est également inscrit dans la poésie, il a été écrit par Charles Baudelaire en 1857 ; ce poème fait partie du recueil de poésies Les Fleurs du Mal.
Nous poursuivons ensuite avec un poème écrit en prose par Francis Ponge en 1942 : Le Pain faisant parti du Parti Pris des choses. Ensuite, nous avons La Prose du Transsibérien écrit par Blaise Cendrars début 1913 qui est aussi un poème. Puis, nous étudierons Charleroi de Paysages Belges qui est un recueil parut en 1872 et écrit par le célèbre poète Paul Verlaine. Puis, nous continuerons avec à nouveau un poème écrit en prose par Francis Ponge en 1962 : Plat de poissons frits. Enfin ce corpus de textes s’achève avec Sensations d’Arthur Rimbaud écrit en 1870.
Tous ces textes sont des poèmes qui font une ode à la sensation. Nous allons étudier dans un premier paragraphe, où nous réunirons les poèmes 2, 3 et 7 qui illustrent un voyage imaginaire et dans un second paragraphe, avec les poèmes 1, 4,5 et 6 qui illustrent un voyage réel.

Les poèmes 2,3 et 7 illustrent un voyage imaginaire, qui s’anime et prend vie dans les rêves les plus fous de l’auteur ou du lecteur. En effet, dans l’Invitation au voyage de Baudelaire, l’auteur décrit un endroit parfait, ou plutôt le lieu idéal selon lui : « Là, tout n’est qu’ordre et beauté », « Luxe, calme et volupté ». Cependant, le lecteur comprend que le pays que Baudelaire décrit, est un pays qui est à l’image de la femme qu’il aimait : « Au pays qui te ressemble ! ». Baudelaire nous fait donc part non seulement, de son désir de l’Ailleurs mais aussi du désir de partager cet Ailleurs avec la femme aimée, chérie : « D’aller là-bas vivre ensemble ». On comprend que c’est un voyage rêvé du fait de la non précision du lieu : « D’aller là-bas ». On retrouve également ce voyage rêvé dans Le Pain de Ponge, cette assimilation du pain