Corpus de textes
Dans le texte de Mary Shelley et de B, les créatures apparaissent comme laides et plutôt repoussantes, pourtant, les réactions qu'elles suscitent chez leur créateur sont complètement opposées.
Victor Frankenstein considère sa création comme une catastrophe, en effet il considère que la "beauté du rêve s'évanouissait". Cet auteur éprouve un sentiment d'échec et de dégout car il pensait créer un être admirable. Il éprouve même de la pitié pour cet être qu'il vient de créer, il le qualifie de "malheureux, misérable monstre". La déception d'un travail vain prédomine ses sentiments "une horreur et un dégoût sans borne m'emplissait l'âme".
Paradoxalement, dans le texte Robert Louis Stevenson, la "méchanceté", la "difformité" et la "déchéance" qui symbolise le côté funeste de l'homme sont fascinant pour son auteur; il est subjugué par ce versant de sa propre personnalité qu'il découvre pour la première fois pleinement. Il le qualifie même de "naturel humain", de "vivant explicite" et le considère comme "unique en son genre". Il éprouve un sentiment paradoxal entre répulsion et fascination pour cette "affreuse idole". Malgré tout, il l'accepte et "lui souhaite[r] la bienvenue" car c'est une partie de lui même "ce reflet aussi c'était moi". Mr Hyde sucite une véritable fascination chez le Docteur Jekyll.
Il en va de même pour le texte de Villier de l'Isle Adam, en effet, l'apparition de l'Andreïde nous apparaît comme un être mystérieux, mais contrairement aux deux autres textes, c'est un être féminin emplie de beauté et d'élégance, qui dégage un impression de pureté à travers ses "svelte et virginale formes". Elle libère un sentiment d'envoutement, de légerté et de charme notamment par sa "voix délicieusement grave". Cette légerté créé un sentiment d'irréalité. En