Corpus
Texte A Les Aventures de Télémaque, Fénelon
Texte B Lettres persanes, Montesquieu
Texte C Candide, Voltaire
Ces textes de corpus montrent tous une utopie. En effet ils dépaysent le lecteur. Mais ce n’est pas leur seul but.
Les écrivains nous font tout d’abord voyager. Montesquieu nous fait rencontrer les Troglodytes. Voltaire, pour sa part, nous emmène dans les environs de Constantinople. Fénelon, quand à lui nous décrit le long du fleuve Bétis un « grand Océan, assez près des Colonnes d’Hercule », en évoquant par exemple « Tharsis » et « la grande Afrique ».Ils nous font voyager aussi avec l’utilisation de nom de plantes ou d’animaux. Fénelon cite les « lauriers », les « grenadiers », et les « troupeaux». Voltaire lui cite les « berceaux d’orangers », « les oranges, les citrons » et « les limons» par exemple.
Mais ces descriptions ne servent pas qu’à faire voyager le lecteur. En effet, Montesquieu utilise le registre du merveilleux. Les Troglodytes sont décrit avec l’imparfait ce qui les placent une époque anciennes, et indéterminée. Fénelon quant à lui utilise une antithèse pour opposer une civilisation rurale qui méprise les richesses, à une société urbaine. Montesquieu en critiquant ironiquement diffère de Fénelon qui lui critique implicitement. Voltaire, quant à lui critique la violence du dictateur ottoman « on venait d’étrangler à Constantinople deux vizirs ». Et il utilise une morale explicite: « le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice, et le besoin. »
Ces textes nous montre la manière de pensé des Lumières. Les philosophes séduisent pour placer leurs valeurs. Le dépaysement sert donc ici à délivrer des leçons morales.