Correction Homais
I. Ce personnage incarne d’abord la vanité bourgeoise, honnie par Flaubert. Il incarne toutes les fausses valeurs qu’il déteste dans la petite bourgeoisie de son époque : la malhonnêteté, le conformisme, la réussite matérielle et l’ambition.
1. C’est un personnage détestable prêt à tout afin de gagner la reconnaissance.
Flaubert le présente ainsi : « Sa figure n’exprimait rien que la satisfaction de soi-même » (II, 2). Pédant, ambitieux il est toujours prêt à se faire valoir comme par ses articles dans le Fanal de Rouen. Il a également des prétentions d’auteur : il écrit des articles ronflants et a publié un livre « Du cidre, de sa fabrication et de ses effets ». Le pharmacien ramène tout à sa personne. Tout ce que disent les autres devient prétexte à témoigner de son expérience à lui et à faire surtout étalage de son prétendu savoir. Il prétend faire concurrence aux médecins, a des théories sur le billard, la littérature, l’agriculture car, comme il le dit à Mme Lefrançois : « Croyez-vous qu’il faille, pour être agronome, avoir soi-même labouré la terre ou engraissé des volailles ? » Bref, rien ne semble échapper à cet esprit encyclopédique.
2. Il représente l’incarnation des valeurs de la bourgeoisie :
Il vénère Voltaire et les valeurs de 1789, le bonnet grec est d’ailleurs son « emblème ». Il est un partisan du progrès voulant toujours amener Yonville à un niveau de technique supérieur. Il