Ce corpus traite le thème du rire et s'interroge sur les différentes manières dont il peut être interprété.
Au milieu du XIXème siècle, G. Flaubert, dans son fameux roman, Madame Bovary, relate l'arrivée d'un jeune garçon, Charles Bovary, dans une école. Plus proche de nous, en 2007, O. Mangin évoque le déchaînement du rire, dans son texte, De quoi rire? Coll. « Giboulées », repris, également, au cours de la même année, par R. Thomas avec « Le plaisir du rire ». Enfin, dans un article, apparu dans le journal « Libération » en 2006, R. Dely estime que « Contrairement à Dieudonné, Coluche n'enferme pas ».
Car le rire peut être corporel et donc être une arme redoutable pour fragiliser autrui et se présenter comme un facteur de déstabilisation sociale au travers de sa double apparence.

Le rire peut renforcer les liens entre des corps et provoquer un déchaînement collectif.
Quelles sont les causes et les conséquences du rire corporel?
Bien souvent, le rire collectif est entraîné par le rire individuel comme le démontre G. Flaubert, dans son roman, avec un nouvel élève, victime d'une mauvaise plaisanterie par l'un de ses camarade qui fait tombé sa casquette par terre, ce qui implique un éclat de rire de l'ensemble de la classe. Ce point de vu est partagé par O. Mangin, qui pense que le rire est contagieux, c'est-à-dire qu'une personne qui rit amène le rire, et partagé par R. Thomas qui évoque dans son texte, un repas de famille et explique que le regroupement d'individus laisse place à l'humour collectif où chacun fait rire l'autre. Pour R. Dely, dans une perspective plus généraliste, évoque les techniques de Coluche, différentes de celles des autres humoristes, qui associait « corps et langage » et était dans une « relation avec un public » en mettant en scène des situations d'échanges. Le déchaînement collectif du rire peut être interprété de différentes manières.
En effet, selon O. Mangin, le rire corporel n'est « pas spontanément gentil », peut être