Ce texte a pour objectif de montrer que les concepts de la maladie, de la médecine et de la santé sont comme toutes productions humaines culturellement, historiquement, socialement marquées. En effet c’est trois notions toujours penser ensemble se conceptualise différemment selon les époques et les sociétés. Il est organisé en deux parties dont la 1ere aborde le travail des shs et ses caractéristiques tandis que la 2ème explore l’application des shs au concept de maladie, de santé et de médecine.

« Les sciences humaines et sociales » sont apparues tardivement au XIXe siècle dans un contexte particulier(révolution industrielle , politique et des idées) elles ont comme axiome de sortir du « sens commun » pour mieux appréhender la réalité dans sa globalité ; pour ce fait elles sont pluridisciplinaires (autant particularistes : « sens spécialisé lié a chacune des disciplines »,que généralistes, elle explore tout les champs de la vie sociale), elles ont des méthodes (découper le réel), un langage, des concepts qui lui sont propres et elles s’articulent autour d’un « cadre défini » autrement appelé paradigme (cf. Thomas Kuhn) qui est lui-même dictée par la communauté scientifique. Le paradigme des shs est l’autonomie du social, on ne peut étudier la vie des hommes que par le social (cf. lois invisibles du social de Durkheim). De plus comme toutes productions humaines elles sont culturellement, historiquement et socialement marquées. En outre, étant donné leur objet d’étude : « la vie des Hommes » elles ne sont ni expérimentales ni prédictives, de plus le problème de l’objectivité se pose(chercheur concerné par son objet d’étude). « La maladie » en tant que fait social et agent perturbateur de la vie des hommes concerne les sciences humaines et sociales. Elle est conceptualisée différemment selon les disciplines abordées (histoire, anthropologie, sociologie…) afin d’être approchée dans sa globalité.

La maladie, « en effet », ne se limite pas « à un désordre