Corrigé de la dissertation : peut-on dire « a chacun sa vérité » ?
Analyse des termes :
« Peut-on » = possibilité physique (capacité) ou possibilité morale (devoir). On comprend ici qu’il s’agit de la seconde possibilité : « Est-il légitime de … ».
« dire » = affirmation d’un énoncé, celui-ci peut être qualifié de vrai ou de faux.
« A chacun sa vérité » = relativisme ; « vérité » subjective ; opinion.
Paradoxe = ce serait affirmer une vérité « objective », et non « subjective » que d’affirmer que chacun a la sienne, or ce que l’on affirme nie la possibilité de dire une telle vérité. Certes, on « peut » le faire (capacité), mais cela n’a pas de sens, et encore moins de valeur.
Est-il légitime d’affirmer que la vérité est relative à chacun ? Peut-on ainsi identifier vérité et opinion ? En a-t-on le droit ? Y a-t-il un danger à le faire ? Ceci réduirait à néant l’exigence de vérité qui pousse les hommes à approfondir leur pensée et à dépasser leurs erreurs.
Proposition de plan :
1 : Le contenu de la vérité varie avec les auteurs et les époques
➢ Texte de Pascal (Préface pour un traité du vide)
➢ Conclusion cours Vérité sur les différents repères dont la différence forme/contenu
T : Cette variation de la vérité ne nous donne pas le droit de la confondre avec l’opinion.
2 : L’opinion ne possède pas de méthode
➢ Bachelard : « l’opinion a, en droit, toujours tort. »
➢ Repère fait/droit : l’exigence de vérité
T : L’exigence de vérité n’est pas seulement légitime dans le domaine de la connaissance, mais également dans celui de l’éthique et de la politique.
3 : L’exigence d’une vérité politique
➢ 1984, la « vérité » de Big Brother
➢ Essence de la démocratie : transparence des institutions et éducation du