Séquence 2 : Les fleurs du Mal, poèmes de la modernité.
Séance 4 : Trois poèmes pour un recueil

Lecture analytique : Charles Baudelaire, « Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle », Les Fleurs du mal, section « Spleen et Idéal », LXXVIII

Présentation œuvre + définition Spleen. Les Fleurs du mal nous propose souvent, au fil de ses poèmes, une confrontation entre deux notions antithétiques chères à Baudelaire et à son imaginaire poétique : le Spleen et l’Idéal. Si on devine que cette ambivalence sera encore plus prononcée dans la première section, la plus célèbre, intitulée « Spleen et Idéal », on ne peut que prédire que la série de quatre pièces poétiques, tous nommés « Spleen », sera à étudier avec soin pour comprendre l’écriture baudelairienne. Le poème qui nous est ici donné à analyser, le quatrième et sûrement le plus célèbre de ces « Spleen », nous marque par le tableau macabre et par la série de comparaisons et d’allégories extrêmement efficaces qu’il propose. L’Idéal, le pendant positif du Spleen, aurait-il été ici vaincu tel l’Espoir du dernier vers ? Le Spleen régnerait-il donc enfin exclusivement sur le poète ? Ces questions nous amènent à nous interroger sur le tableau du Spleen qui nous est ici proposé. Il est tout d’abord synonyme d’enfermement dans une pièce poétique entièrement marquée par ce thème ; il est ensuite dépeint dans un tableau macabre que les auteurs fantastiques lus par Baudelaire, parmi lesquels Poe, ne renieraient pas ; il est enfin représenté triomphant et vainqueur, et c’est l’Idéal qui en a été le malheureux adversaire.

I – Une poésie de l’enfermement A / Une pièce poétique structurée -> 5 quatrains d’alexandrins (noble = Idéal ?), rimes riches (noble…)
2 phrases dont une sur les quatre premiers quatrains exclusivement. Dernière strophe serait chute ? Importance visible de cette dernière strophe : rejet et virgules visant à rompre le rythme (anacoluthe). B / La richesse des comparaisons