Coup de foudre
Fils d'un marchand de consoles vidéo de Londres, Il est serveur dans un petit restaurant de Londres et il part rejoindre un ami, chauffeur de poids-lourd autoroutier dans la banlieue sud d’Orly.
Grand, gros, beau gars, avec des favoris roux, à l’anglaise, le teint fleuri, l'oeil bleu, bête et gai, le ventre apparent déjà, il s'habille avec une élégance tapageuse de provincial en fête. Il a des épaules très larges, le buste bien développé et les muscles apparents. Ses mains sont épaisses et carrées et des bouquets de poils touffus d’un roux ardent ornent ses phallanges. Sa figure offre des signes de dureté. Il a une tête de méduse gaie. Il semble toujours de bonne humeur et il a aussi la réputation de ne trop aimer les femmes. Il porte toujours sur les autres un regard curieux. C’est un homme extroverti. Il parle à tout le monde et il a beaucoup d’amis ; d’ailleurs son profil sur Facebook recense plus de 1 500 amis dans 15 pays différents. Son parler est bourré de fautes de grammaire et de syntaxe. Andrew a bien profité de la vie, comme on disait dans sa famille, jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans. Mais ses parents demeurant toujours plus près de la faillite que de la fortune, il souffre horriblement de la pénurie d'argent.
A bord de l’avion qui l’emmène vers Paris, Andrew aperçoit une jeune fille magnifique qui est en train d’écrire un texto sur son téléphone portable. Elle traverse le couloir et se dirige dans le coin des passagers en « classe affaires ». Cette jeune fille est magnifique. Elle a tout de la « fashion victim » : pantalon de cuir et bottes en faux cobra, chemisier fluo et lunettes noires, « elle doit certainement venir à Paris pour faire ses achats » pense-t-il. Andrew tombe immédiatement sous son charme.
Il la trouve tellement belle et élégante. Jamais il n’a vu une aussi belle fille. Sa beauté est celle d'une rose, ses cheveux d'or encadrent son visage fin et