Cours de philo sur le désir
Photographe illustrant le désir :
Man Ray « Lippen &Lippen » - 1930
Le désir s’épare & rapproche, la nostalgie de quelque chose que l’on sait perdu.
Ce qu’on voulait atteindre ne nous satisfait plus une fois atteint, on passe déjà à autre chose.
Désir = manque, frustration, incomplétude.
Introduction :
Désir = promesse de bonheur => on estime bon quelque chose.
Manque = souffrance, frustration
Souffrance = désir
« Noir désir »
Désir (desiderare) regretter une absence. Il est manque, souffrance & privation. Nature ambiguë. Insatiable & inextinguible (jamais atteint). Instable & contradictoire.
Confondue avec le besoin (boire/avoir soif ; manger/avoir faim).
Pb : Le désir n’est-il le signe de la misère de l’Homme ou peut-on lui accorder une valeur positive ?
I/. Faut-il distinguer désirs & besoins
Besoin = primaire, nature (inné)
Désir = secondaire, culture (acquis)
Cette limite est déterminante dans la philosophie épicurienne, parce qu’elle a mis la compréhension de la nature en son centre.
Epicure (341-270 av JC) a élaboré sa philosophie en dehors de la cité. Le bonheur passe par le naturel & délaisse le culturel.
Texte 3 p557
1/. Désirs : - naturels : - nécessaires : - bonheur (philosophie comme art de vivre) ; - vie (manger, boire, dormir) ; - trouble du corps. - naturels (sexualité) ; - sans fondements/vains (luxe, cupidité, gloire).
Ce qui est naturel est bon, ce qui est artificiel est à éviter, car à terme, amène souffrance (drogue, alcool…). L’excès est à éviter.
Cependant, le désir vains est autorisé avec modération si c’est sans chercher une fierté/gloire.
=> « L’Homme heureux est un Homme qui ne dépend de rien ni de personne. »
L’Homme a-t-il une nature ? Les désirs au fond naturels, passent en réalité par la culture (marché sur nos jambes, la parole…).
II/. La surenchère du désir
Métaphore du désir avec les Danaïdes, condamnées à remplir un saut percé, pour l’éternité.