Critique avatar
1/ Cinq minutes. Au bout de cinq minutes du film pourtant quasiment uniquement composées de plans de la bande-annonce, on a déjà envie de les revoir. La raison d'un tel engouement provient notamment de l'univers crée ici, assemblé par James Cameron et pensé dans le moindre détail pour être « crédible » dans le sens le plus total du terme. Une bouffée d'air totalement dépaysante, où les images de synthèses ne sont pas juste là pour mettre en image ce qu'il était impossible de filmer mais pour donner vie à un environnement totalement imaginaire. Et il ne faudra même pas une heure pour se prendre à vouloir aller visiter cet endroit, à vouloir aller l'explorer. Ceux qui n'ont pas connu le choc que fut la sortie de Star Wars en 1977 peuvent maintenant imaginer son ampleur. En effet la recette initiale de James Cameron a finalement beaucoup de points communs avec celle de George Lucas : créer une dimension ouverte, réveillant nos instincts d'amateurs d'aventure, en partant de quelques points nous reliant à la réalité (ici quelques plans d'un voyage spatial, sublimement filmés de l'intérieur du vaisseau) pour mieux repousser ensuite les limites de notre imagination. La comparaison avec George Lucas s'arrête là. Le réalisateur possède en effet un sens visuel d'une richesse et d'une dynamique exemplaire. Chaque plan délivre son lot d'idées, son sens du cadrage parfait, comme si Cameron savait exactement non pas ce que nous voudrions voir mais ce que nous rêverions inconsciemment de voir. Que ce soit les plans dévoilant la planète Pandora, les plans larges révélant des horizons infinis, les plans serrés contenant chacun un détail les justifiant, ou dans sa dynamique, son sens du découpage, sa définition de ce que doit être une scène d'action, Avatar est un véritable festival visuel dans la droite lignée d'un cinéma classique à son apogée. Il suffit de prendre pour exemple les combats aériens ou encore l'utilisation des mechas (leur maniement est